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Considéré comme appartenant à une des races les plus pures au monde, le Fjord possède des origines lointaines et floues. On se plait à le nommer cheval des Vikings et il est probable qu'il descende des chevaux primitifs et sauvages du nord de l'Europe. Il tire manifestement son nom actuel de ces régions et principalement de la Norvège. C'est d'ailleurs dans l'ouest de ce pays que commence son histoire officielle, sous le nom de "Vestlandhesten". 

De la préhistoire au milieu du 19ème siècle, le modèle du Fjord évolue. Sa taille et sa morphologie connaissent de nombreuses variations. Celles-ci semblent dépendre des régions et de l'utilisation que l'on fait de ce poney rustique. En 1843, la création à Hjerkin d'un Haras National marque le début de l'élevage organisé en Norvège, dans le but surtout d'améliorer la race. A cette époque, le fjord n'est pas un cheval de loisir mais véritablement un cheval de travail, que ce soit dans les fermes, comme cheval de poste ou de transport de marchandises. Ainsi la sélection qui commence à prendre forme sous l'initiative de l'Etat vise avant-tout à l'utilité. 

Quelques étalons, base de l'élevage, ont marqué ce début d'histoire. Parmi eux on trouve, par exemple, Rosendalborken l 8, né en 1863 , qui est présenté à l'age respectable de 20 ans à une exposition à Hambourg, laissa une très forte impression sur les spectateurs ou Njal 166, né en 1891, qui est actuellement présent dans la lignée de chaque cheval Fjord au monde. 

Aujourd'hui encore le Fjord a une place importante en Norvège où ses qualités sont fortement appréciées et où il est, par beaucoup, considéré comme un symbole national. Il a cependant été importé dans de nombreux autres pays. Une dizaine d'entre eux ont d'ailleurs des associations officiellement reconnues, avec des Stud-books.

Histoire du Fjord

Le modèle

Le Fjord est à l'origine un petit cheval de montagne relativement trapu. De nos jours, la séléction a favorisé des individus de plus grande taille, avec des allures plus souples et un type général montrant plus de distinction. Cependant, le Fjord conserve des critères facilement reconnaissable et un standard bien établi. 

Son allure générale reste celle d'un grand poney, c'est à dire puissant et robuste mais en gardant un minimum de legerté. C'est cette morphologie harmonieuse et proportionnée qui lui confère toute sa polyvalence dans le travail. Sa taille se situe en moyenne entre 1m35 et 1m50. On connait principalement le Fjord dit "isabelle" mais il existe des variations de couleurs. Quoiqu'il en soit, on le reconnait principalement grace à sa crinière bicolore. Il s'agit d'une marque primitive essentielle. Le Fjord se caracterise en effet par une "raie de mulet" très marquée, cette ligne plus foncée qui prend naissance entre les oreilles, à travers la crinière, se prolonge tout le long de la colonne vertebrale et se termine dans les crins de la queue. 

Notons qu'il est précisé dans le standard que la crinière doit être taillée en brosse. Plus qu'une tradition fantaisiste, il s'agit d'une tradition ayant des raisons esthétiques et pratiques. En effet, cette coupe en arc de cercle a pour but de mettre en valeur la courbe de l'encolure mais aussi de dégager le garrot afin de ne gener ni le harnachement, ni les doigts du cavalier. Surtout, cela confère au Fjord toute son identitée ! Quant aux allures, elles refletent le dynamisme du Fjord. Elles doivent être amples, énergiques et rythmées. Toujours dans une optique de polyvalence, on apprecie à travers les allures l'équilibre génral de l'individu.

Les robes

Contrairement à une idée reçue, tous les Fjords n'ont pas la meme couleur. On peut dire de manière simpliste qu'il existe une robe avec des variations de couleurs. Cette robe est apellée primitive ou sauvage car commune aux races originelles (Przewalski ou Tarpan). 

Les variations de couleurs sont au nombre de cinq. Il est difficile de determiner précisement certaines variations et de manière générale la couleur de certains individus car elle peut changer selon l'époque de l'année ; un des moyens les plus sûrs est tout de même de regarder la couleur des crins et de la raie de mulet.

 


Isabelle (ou Brunblakk) :
La robe la plus repandue. La bande de crins au milieu de la crinière, ainsi que la raie de mulet sont particulièrement foncés, noir ou marron sombre.

Isabelle Alezanée (ou Rodblakk) :
Elle est rousse jaûnatre. A la difference de la couleur isabelle, la bande centrale de la crinière et la raie de mulet sont plutot rousses. Les crins sont souvent plus clairs voir blonds.

Souris (ou Gra) :
La plus facile à distinguer. Comme son nom l'indique, les individus de cette couleur ont les poils gris.

Isabelle Pâle (ou Ulsblakk) :
Très proche de la couleur isabelle, il s'agit d'une variation plus claire. La robe est presque blanche et la raie de mulet grise ou noire

Isabelle Jaune (ou Gulblakk) :
Egalement une variation plus claire mais de l'isabelle alezanée. Très rare, elle se caracterise par une raie de mulet très pale.


L'étude des varitions de couleurs de robe est scientifiquement reconnue depuis 1980, en Norvège. Les éleveurs français auront mis du temps à s'ouvrir à ces variations mais on note ces dernières années une reconnaissance nouvelle avec, notamment, l'approbation d'étalons "de couleur". Cela reste tout de même un domaine complexe, basé sur la génétique. 

On peut également s'attarder sur les marques primitives. Elles ne sont pas présentes sur tous les individus mais sont appréciées et même recherchées. 

On les trouve surtout sur les individus les plus sombres. Elles sont localisées en différents endroits :
- la bande foncée au milieu de la crinière, du toupet et de la queue 
- la raie de mulet 
- les zébrures horizontales sur les membres 

Et plus rarement :
- bande cruciale, de la couleur de la raie de mulet, qui va d'une épaule à l'autre marque dites "de Njal", du nom de l'étalon ayant porté ces marques. Il s'agit de petites taches brunes sur le corps, les cuisses ou les joues 

On remarquera aussi que certains individus, dépourvus ou non de zébrures, ont les membres plus foncés sous le genou ou sous le jarret.

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